Ax-les-Thermes lundi 2 décembre 20h30

Trois thèmes étaient proposés : "Le devenir des services publics de proximité", "Sapeurs-pompiers et sécurité", "Accompagnement de la Grande Dépendance"

La quatrième rencontre a eu lieu à Ax-les-Thermes le lundi 2 décembre à 20h30, à Ax-les-Thermes (salle café musique du Casino).

Trois thématiques étaient proposées pour cette soirée :

« Le devenir des services publics de proximité »

« Sapeurs-pompiers et sécurité »

« Accompagnement de la Grande Dépendance ». 

 

Retour sur les échanges

 

SERVICE DEPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS (SDIS)

L’écobuage s’il est fait correctement est utile. Malheureusement, on déplore chaque année, des débordements et des écobuages sauvages, que personne ne reconnaît. Pour mieux le maîtriser, ne faudrait-il pas relancer les formations dispensées par le SDIS ?

Alain Naudy, Vice-Président délégué aux Réseaux et Travaux publics et Président du SDIS 09 : « La Préfecture a tenté de relancer la formation validée par la cellule brûlage dirigé du service départemental d'incendie et secours. Nous avions demandé à l’ancienne Préfète, Marie Lajus, de travailler sur ce sujet mais également sur la problématique des écobuages sauvages. Il est nécessaire de faire confiance aux agriculteurs et de miser sur la prévention des incendies plutôt que d’être dans le tout curatif. Néanmoins, il me semble aujourd’hui qu’il y a un manque de réactivité et une certaine inertie de la part des services de l’Etat sur ce sujet ».

 

 

Il y a un manque de postes de pompiers à Bonascre, surtout en haute-saison, avez-vous penser à recruter des renforts ?

Alain Naudy, Vice-Président délégué aux Réseaux et Travaux publics : « Effectivement, nous pensons à un renforcement des postes pour la station durant la haute-saison car nous savons qu’il faut être extrêmement vigilants durant ces périodes et des accidents peuvent vite se produire. Afin d’éviter toute catastrophe, nous réfléchissons à la création d’une cellule de veille à Bonascre ».

 

ACCOMPAGNEMENT DE LA GRANDE DEPENDANCE

 

Que mettez-vous en place pour répondre au déficit de médecins sur notre territoire ?

Marie-France Vilaplana, Vice-Présidente déléguée aux Solidarités Départementales :   « Cela n’est pas de notre compétence mais de notre responsabilité d’attirer des médecins dans notre département. Pour cela, nous travaillons activement avec les hôpitaux. Néanmoins, l’Etat nous contraint avec le numerus clausus et la liberté d’installation des médecins ».

 

Nadège Denjean-Sutra, Vice-Présidente déléguée à l’Economie et au Tourisme : « Le Département développe depuis un certain nombre d’années déjà, des opérations de « séduction » à destination des internes en médecine afin de promouvoir notre territoire et pour qu’ils s’y installent après leur formation. En novembre, le Conseil Départemental a accueilli  36 étudiants qui entament leur internat au sein des centres hospitaliers ariégeois du Val d’Ariège ou du Couserans, ou en cabinet lors d’ une « murder party » exceptionnelle au château de Foix qui était suivi d’un dîner médiéval ».  

 

Bulletins participatifs déposés dans l'urne : les questions et les réponses 

Question de Damien Contacolli : 

Est-ce que le Département se penche sur le recyclage et sur le consignage des bouteilles en plastique ? Est-ce que le recyclage en général va évoluer ?  

Réponse du Conseil Départemental de l'Ariège :

Le Département n’a plus de compétence en matière de planification des déchets. La loi NOTRE de 2015 a transféré cette compétence à la Région.
Il a engagé un certain nombre de réflexions sur la valorisation de ses propres déchets. Par exemple, il collecte les biodéchets de la restauration sur 3 collèges tout en luttant contre le gaspillage alimentaire.
Le Département va aider le SMECTOM du Plantaurel à moderniser son centre de tri de VARILHES. En effet, l’extension des consignes de tri en matière d’emballage doit être généralisé à partir de 2022 sur le territoire national.
Pour le département, ce projet soutien plusieurs objectifs :

• Diminuer la quantité de déchets allant vers le centre d’enfouissement de Berbiac.
• Valoriser le maximum d’emballages tout en soutenant une activité économique et une politique d’insertion (23 personnes en insertion professionnelle).
Concernant la question du consignage, la question est complexe :
-       Le consignage va faire payer le consommateur,
-       Le consignage n’incite pas la diminution de production de déchets, mais plus la collecte, hors les bouteilles d’emballages sont plutôt bien triées par le service public. Les emballages sortis du service public peuvent mettre en difficulté des centres de tri proche du territoire comme le SMECTOM.
 
On observe que le consignage proposé, ne vise que les parties simples et rentables des emballages. Le consignage consisterait dès lors à donner au privé ce qui est rentable. Le public gérant la partie la plus difficile et gérera quoiqu’il en soit ces emballages s’ils ne sont pas ramenés.

Si le projet de consignage n’a pas été abandonné, il est en cours d’expérimentation. Il pose clairement une question de fond sur la tendance à envoyer les parties les plus difficiles à gérer au service public et à récupérer la pratique avérée (geste de tri des bouteilles).

Le Département ne peut qu’être vigilant dès lors que la situation se fait au détriment d’outil territorial.
Enfin, les dispositions de la LTECV (Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte) et surtout la hausse de la TGAP (Taxe Générale Activités Polluantes, qui va passer de 17€/tonne à 65€/tonne enfouie à Berbiac) nous obligent à réduire notre production de déchets.

Question de Jérôme Aspirot :

Le patrimoine naturel est un atout indéniable de notre Département. Quelles actions pour conserver et valoriser ce patrimoine ? Quel rôle du Département sur cet enjeu ?

Réponse du Conseil Départemental de l'Ariège :

Le patrimoine naturel de l’Ariège et ses paysages sont en effet exceptionnels et constituent un élément d’attractivité et de notoriété de notre territoire.

Le Département, dans son rôle d’accompagnement des transitions en matière de lutte contre le réchauffement climatique, d’artificialisation des sols et de perte de la biodiversité, est aujourd’hui un acteur incontournable.

Le Département prélève aujourd’hui la part ENS de la Taxe d’Aménagement. Cette taxe est affectée pour l’essentiel aux travaux du Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et de Randonnées (PDIPR) et au programme de réalisation des voies vertes. Il agit également dans différents domaines :

  • La lutte contre l’étalement urbain avec la sensibilisation des élus à travers le « Guide de l’urbanisme durable ».
  • L’avis sur les documents d’urbanisme en tant que Personne Publique Associée.
  • Le programme de reconquête des centres bourgs.
  • La protection de la ressource en eau (périmètre de captage, syndicat rivière).
  • La réflexion sur les périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains (PAEN).
  • Les opérations d’Aménagement Foncier.
  • Le Concours Villes et Villages Fleuris : récompense de la bonne gestion des espaces publics et notamment de la gestion environnementale et de la qualité de l’espace public.
  • La participation financière au programme de réintroduction du bouquetin.
  • L’entretien des dépendances routières dans le respect de l’environnement.
  • Le soutien financier : au Conseil en Architecture Urbanisme et Environnement (CAUE), au Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises (PNR), à l’Association des Naturalistes de l’Ariège – Conservatoire des Espaces Naturels (ANACEN 09) …

De par ses compétences et ses actions, le Département est de plus en plus conscient du rôle déterminant qu’il a à jouer dans la prise en compte de ces phénomènes au plus près des préoccupations du quotidien. Il réfléchit à l’opportunité de lancer une réflexion pour élaborer une stratégie d’action en faveur de la lutte contre l’artificialisation des sols, la protection des espaces agricoles et la biodiversité.

La compétence ENS n’est pas aujourd’hui mise en œuvre, mais cet outil fait partie de la réflexion à mener.

Question de Campos Odile :

Le devenir et l’avenir des EHPAD : manque d’agents qualifiés, de médecins et de services SSR ?

Réponse du Conseil Départemental de l'Ariège :

- Les EHPAD sont aux nombres de 28 sur le département et proposent plus de 2 000 places d'hébergement.

Il est constaté un manque d'agent qualifié notamment en aide-soignant au sein des EHPAD.

Pour rappel, les écoles d'aides-soignants ont, à l'instar de la faculté de médecine, un numérus clausus qu'il convient de réévaluer.

Le nombre de centres de formation est également insuffisant. Un seul sur l'Ariège porté par le Centre Hospitalier Val d'Ariège. Le Département a fait remonter les besoins auprès de l'Agence Régionale de Santé (ARS).

- Idem pour les médecins, les analyses sont inquiétantes sur la désertification médicale dans notre département, désertification qui ne cesse de s'accentuer.

Le Conseil Départemental est très présent auprès des jeunes internes afin qu'ils soient correctement accueillis en Ariège.

Une réunion partenariale a été organisée au Département mi-2019 afin d'évaluer les besoins et les attentes des nouveaux médecins.

Enfin, les postes de médecins hospitaliers ayant également une activité libérale sont dorénavant acceptés par l'ARS, cette démarche est en cours de développement sur le territoire.

- Pour les places de Soins de suites et de réadaptation (SSR), celles-ci relèvent d'une autorisation et de la compétence exclusive de l'ARS. Toutefois, des besoins de places supplémentaires sont repérés sur le territoire et l'information a été transmise à l'ARS. Ces structures sont un atout pour le département et permettent un accueil nécessaire de la personne âgée après hospitalisation. Reconnaissant le manque de places de SSR sur le département, le Conseil Départemental accompagne, depuis fin 2019, les EHPAD, grâce à une enveloppe financière de 600 000 €. Cette enveloppe permet d'accompagner les résidents des EHPAD les plus dépendants.

Question de Campos Odile :

Dématérialisation des Services publics : Ax Canton : des personnes âgées ne sachant pas manipuler un ordinateur : que faire pour ces personnes ? Car Maison France Service ne fera que conseiller.

Réponse du Conseil Départemental de l'Ariège :

Dans le cadre de la CFPPA, des actions de prévention dans le domaine du numérique sont financées pour permettre aux personnes âgées d'acquérir les bases sur l'utilisation de tablettes, ordinateurs...

Tous les territoires ne sont pas couverts (Ax ne l'est pas) mais il y a un avis d’appel public par an permettant de déposer des projets.

Les CLIC ont l'information et peuvent la transmettre à leur tour aux personnes âgées.

De plus, dans la grande majorité des situations, il y a un aidant familial ou un professionnel en capacité d'aider la personne à faire ses démarches informatiques.

Question de Xavier Dupuy :

Pourquoi la date des villes et villages fleuris a été modifiée ? Cela est surprenant alors que nous rentrons dans une année d’élections municipales.

Réponse du Conseil Départemental de l'Ariège :

Cette année, il a été décidé d’organiser la remise des prix du concours départemental des Villes et Villages Fleuris au printemps 2020 pour permettre de lancer par la même occasion, la nouvelle campagne du concours.

A cette occasion, le Département souhaite tester un nouveau format de cérémonie pour apporter plus de contenu et d’informations aux nombreux participants. En effet, cette cérémonie représente un temps fort du concours et le Département souhaite offrir un moment à la fois convivial et instructif, avec entre autre, l’intervention d’un professionnel.

Il est vrai que les élections municipales auront lieu juste avant, avec quelques changements possibles dans les équipes municipales. Cela sera donc l’occasion de sensibiliser les nouveaux élus à l’enjeu de ce concours et à la participation des communes et des citoyens, pour améliorer le cadre de vie des ariégeois et l’accueil des visiteurs.